« Monsieur je sais tout » est une comédie dramatique réalisée par François Prévôt Leygonie et Stéphan Archinard. L’histoire débute avec Vincent Barteau, un ancien joueur de soccer, devenu entraîneur. Célibataire de 43 ans, sans enfant, le personnage principal a coupé les liens avec sa famille à 18 ans. Au moment où Françoise, la mère de Vincent, se retrouve à l’hôpital, celui-ci apprend qu’il a un neveu de 13 ans, Léonard, et qu’il doit s’en occuper le temps que sa mère soit en convalescence. Dès les premiers contacts avec son neveu, Vincent remarque les comportements inhabituels de Léo, mais surtout sa grande facilité à analyser le jeu du soccer. À force de côtoyer Vincent, Léo développera une passion pour ce sport et tissera des liens avec son oncle à travers des moments particulièrement touchants que j’ai beaucoup aimés. On voit au départ un oncle complètement dépassé ne sachant que faire de son neveu de 13 ans. C’est avec l’aide de la docteure de l’équipe, Mathilde Saubade, que Vincent réalise à quel point il est attaché à Léo. Avec cet amour, il réussit à le faire sortir de sa « bulle » et à établir une relation de confiance avec lui. Lorsque Vincent annonce son départ pour aller entraîner une équipe de soccer en Chine, l’univers de Léo bascule, il se désorganise complètement et s’enferme dans son monde. Est-ce que Vincent réussira à rallumer « sa petite lumière » ?
« Monsieur je sais tout » est à la fois un film drôle et touchant. On y aborde le sujet de l’autisme en imaginant ce que ça peut représenter. C’est un excellent film à regarder en famille. On y parle de sujets touchants, comme l’acceptation des pairs, l’inclusion dans le monde neurotypique et la réalisation de soi malgré la différence. On y apprend qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire en rétablissant le contact avec ses proches.
Max Baissette de Malglaive interprète le rôle de Léo de façon incroyable, et ce, même s’il n’est pas autiste. Il arrive à représenter les manies que l’on remarque chez les personnes Asperger, tout comme l’anxiété, l’hypersensibilité, la difficulté verbale et motrice, l’intelligence supérieure à la moyenne, l’absence de contact visuel, l’expression faciale limitée et un bas niveau de responsabilité sociale. Léo utilise la loi des statistiques dans plusieurs situations et est très doué aux échecs. Il n’a pas beaucoup d’émotions et ne lève pas la tête quand on lui parle. C’est quelqu’un de très renfermé sur lui-même. Quand il ne comprend pas quelque chose du premier coup ou qu’il sait ce qu’il fait, mais a l’impression que personne ne l’écoute, il se met à paniquer. Je suis, moi aussi, une personne autiste. J’arrivais donc à me comparer à Léo et à comprendre ses sentiments. Je ressentais beaucoup de compassion pour lui. L’autisme est un sujet d’actualité dans un monde où on essaie d’abolir les différences et d’être plus inclusif.
« Monsieur je sais tout » n’est pas un film d’action, mais il vaut assurément la peine d’être écouté. Le seul point négatif de ce film, c’est que les acteurs parlent extrêmement vite. Il faut l’écouter au moins deux fois pour bien comprendre tout ce qu’ils disent, mais ça n’enlève absolument rien au film qui est extrêmement bon. Je vous recommande fortement de le voir.
Par Rosalie Ferland
Source :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Monsieur_je-sais-tout
https://www.la-clinique-e-sante.com/blog/autisme/signes-syndrome-asperger