« On vit dans la poésie et on ressent en comprenant. » C’est la phrase que je me suis dite quand j’ai commencé à écrire ces courts textes. Ces textes parlent de sujets parfois sensibles, mais qui sensibilisent et rejoignent un grand nombre de personnes. Je veux qu’on se sente compris et qu’on puisse comprendre les gens qui les vivent autour de nous. Je vous laisse donc avec ces petites créations.
« Le deuil animal »
Je t’ai eu il y a plusieurs années. À cet instant, je me suis juré de ne plus m’attacher par peur d’avoir le cœur brisé une fois de plus. Malheureusement, cette promesse n’a pas été tenue. Je t’ai tellement aimé qu’une partie de moi s’en veut de t’avoir laissé. Quand je t’ai vu, j’ai su te démarquer de tes frères et sœurs. Tu étais unique, spécial et parfait à mes yeux. Malheureusement, la mort t’a emporté. Depuis ton départ, la vie n’a plus de sens, la maison est vide. Je t’ai aimé jusqu’à ton dernier souffle en étant incapable de faire quoi que ce soit. Le massage cardiaque n’a pas fonctionné car je suis arrivée trop tard. Quand mes proches ont appris la nouvelle, tout le monde était empathique envers moi. J’ai pleuré dans leurs bras, c’était un être qui m’était cher. Quelques mois plus tard, nous avons décidé d’adopter un autre animal. Je me sentais coupable, j’avais peur que là-haut, il se sente remplacé. J’ai donc refusé de l’aimer, lui. Aujourd’hui, mon deuil est enfin passé, tu es parti et j’ai fini par l’accepter. Sache que tu resteras toujours dans mon cœur. Et un jour je te retrouverai là-haut.
« L’amitié à sens unique »
Il a suffi d’une petite attention de sa part pour croire que j’étais ami avec celui-ci. En cours, je me suis retrouvé à côté de lui. On a commencé à discuter, à s’entraider et à travailler ensemble. Il a alors décidé de m’inviter chez lui pour l’aider. Les jours ont passé et il a fini par se joindre à moi sur l’heure du dîner. On discutait réellement, comme je croyais qu’une vraie amitié devait être. Cependant on parlait toujours des devoirs donnés ou des examens à venir. J’avais l’impression que je ne servais qu’à lui offrir de bonnes notes. Dès le début, j’ai su que cette amitié me paraissait étrange, mais je n’ai jamais cessé de la faire exister. Un jour, je lui en ai parlé et ce que je craignais est arrivé. Il m’a alors avoué que nous n’étions pas amis. Il me considérait simplement comme un camarade de classe. Je me suis senti trahi, mais je n’en voulais qu’à moi-même. Depuis cet instant, j’ai enfin réalisé que cette amitié était à sens unique. Je me suis maintenant entouré de vrais amis, qui sont là pour moi quand je vis des hauts et des bas.
« Se sentir juger »
Tu te lèves un beau matin et tu ressens la même boule au ventre que les jours précédents. Un sentiment de jugement te fait face lorsque vient le temps de t’habiller. Tu te questionnes à l’idée de ce que les autres vont penser. Mais comme à chaque fois, tu optes pour la tenue que les autres aiment porter. À l’école, tes camarades ne font que parler de toi en te regardant, tu te questionnes alors tard le soir sur leurs pensées tant visées. Lors du souper familial, tes parents prennent des nouvelles de ta journée, tu décides alors de parler, mais une fois de plus tu te sens jugé. Au lever du soleil, tu sais que toute cette routine sera encore à recommencer, mais pour une fois tu t’es écouté. Tu t’es habillé en fonction de ta personnalité et cette boule au ventre a diminué. Au fil du temps, cette peur du jugement est enfin passée et maintenant il n’est plus question du passé.