L'Exceptionnel

Le pourquoi du comment de la dislocation de l’URSS

Pour nous, canadiens du 21ᵉ siècle, Noël est un moment festif durant lequel on se réunit avec la famille pour célébrer en mangeant et en s’échangeant des présents. Le 25 décembre est élevé par certaines personnes comme la meilleure journée de l’année. Toutefois, il faut se rappeler que malgré l’ambiance incroyable qui règne durant cette période de festivités, le monde n’arrête pas de tourner et il y a à peine 28 ans

Avant même de commencer à parler de l’évènement en lui-même, il faut comprendre la peur qui régnait depuis près de 40 ans sur le monde. Après la deuxième guerre mondiale, partout sur la planète, d’un point de vue économique autant que démographique, il y a eu une explosion. Tout le monde avait une meilleure qualité de vie et enfin le monde pouvait mettre son argent dans autre chose que de nouveaux jouets toujours plus perfectionnés dans l’art de la guerre. C’est dans durant cette période que plusieurs personnes purent acquérir une voiture et que la course vers l’espace prit beaucoup d’ampleur. Cette ambiance fit aussi naître un conflit nommé « guerre froide » Pour faire simple, c’était un immense bataille idéologique entre les États-Unis d’Amérique et quelques autres pays occidentaux dont le Canada et l’URSS, un regroupement de plusieurs républiques autour de la Russie.

Ce regroupement avait pour particularité d’avoir un régime politique communiste. Le communisme, c’est techniquement l’inverse du capitalisme. C’est un régime qui ne comporte pas de classes sociales ni de salariat. Tous les membres de la population étaient vu comme égaux et possédaient les mêmes biens et les mêmes payes. Ça, c’est pour la théorie. Maintenant, dans la pratique, ça ne fonctionnait pas pour deux simples et bonnes raisons. Premièrement, comment voulez-vous qu’un médecin reste tranquille en voyant que l’adolescent de 15 ans qui ramasse les poubelles en bas de chez lui soit aussi bien payé que ses dizaines d’années d’études ? Deuxièmement, dans la réalité, cela a créé de nombreuses famines, de la pauvreté extrême, mais surtout des classes sociales encore plus séparées, d’un côté, les personnes riches et chanceuses et de l’autre, les pauvres paysans.

La particularité de la guerre froide, c’est l’absence de grands combats ou massacres et ce pour une raison très simple ; la course à l’armement nucléaire. C’est durant la deuxième guerre mondiale que les premières (et dernières) bombes atomiques furent larguées, tuant de 155 000 à 250 000 personnes(fn). Le monde, en voyant ces horreurs fut terrifié par la puissance destructrice de ces armes. De plus, il faut s’imaginer la tête des Russes quand ils ont compris que les États-Unis pouvaient simplement les annihiler en quelques largages aériens. C’est ainsi dans le but de se protéger que l’URSS commença à développer son propre arsenal nucléaire et commença à tester son efficacité sur des endroits reculés de la Sibérie. Des tonnes de bombes furent testées, mais pour finir le sujet, l’apogée du projet fut atteinte en 1961, moment où les Soviétiques lâchèrent la plus puissante bombe nucléaire jamais produite par l’humain, la Tsar Bomba. Si puissante que l’onde de choc fit trois fois le tour de la terre, que l’aire de destruction totale (vaporisation instantanée de toute substance) fut de 35 kilomètre de diamètre et que le champignon nucléaire monta jusqu’à la limite entre l’atmosphère et l’espace. Le pire, c’est que sans une décision d’un des chercheurs qui travaillait sur le projet, qui d’ailleurs deviendra un des plus fervent défenseur de l’arrêt de la recherche dans le domaine, la bombe aurait été deux fois plus puissante.

Alors finalement, c’était quoi, cette guerre ?

Le moyen le plus simple de la décrire, c’est un grand concours entre les deux nations pour savoir quel parti, mais aussi système politique est le meilleur et cela se voit partout. Dans les progrès militaires, mais aussi dans l’aérospatial car sans cette grande mascarade, nous n’aurions peut-être jamais marché sur la lune. Revenons-en à nos moutons : la dislocation. Depuis quelque temps, (quand même plusieurs mois) les 15 républiques soviétiques (Russie comprise) avaient fait sécession de l’union, ou du moins renoncé au Traité sur la création de l’URSS. En gros, ça voulait dire que tout le monde était fatigué de l’URSS. Cela venait principalement du fait que Mikhaïl Gorbatchev, le secrétaire du Politburo (un grand conseil qui définissait une grande partie de la ligne directrice des décisions du parti), voulait relancer l’économie, ce qu’il a fait en ajoutant un soupçon de démocratie et en mettant en place de nombreuses réformes dont une campagne anti-alcoolisme, ce qui a finalement entrainé beaucoup de républiques à vouloir l’indépendance, considérant qu’elles pouvaient le faire, les lois précisant que l’union ne pouvait se faire que si les constituants sont volontaires.
C’est ainsi le 25 décembre 1991 que le président soviétique donnait tous ses pouvoirs en plus de l’armement nucléaire au président de la fédération de la Russie : Boris Eltsine. Ce soir-là, précisément à 19 h 32, le drapeau soviétique fut abaissé pour la dernière fois du Kremlin et remplacé par le drapeau russe, mais aussi que les lettres CCCP (URSS) furent remplacées par les armoiries de la Russie. Plusieurs pays ont gardé des liens très forts avec la Russie, mais d’autre, comme les pays baltes (pays à l’est de la mer Baltique : Estonie, Lettonie et Lituanie) ont décidé de se joindre à l’OTAN et de rejoindre l’Union européenne. C’est comme cela qu’un empire qui couvrait près d’un sixième des terres émergées s’est transformé radicalement en la fédération de la Russie actuelle.