C’était un matin d’automne frisquet. Ana, une jeune fille très jolie, aux cheveux châtains, se fit réveiller par une alarme extrêmement forte. Affamée, elle se leva rapidement. Elle désirait depuis tellement longtemps avoir un des bons repas préparés par sa mère adorée. C’était malheureusement impossible, puisqu’elle n’avait pas vu sa mère depuis des semaines. Ana fut soudainement frappée par la fatigue. Hier soir, elle avait terminé ses tâches très tard. Ana trouvait que c’était injuste d’en faire autant pour une fillette de son âge. Auparavant, elle adorait aider sa maman à faire la vaisselle ou la cuisine. Depuis qu’elle avait déménagé, c’était complètement différent.
La jeune fille, très curieuse, décida de sortir en cachette afin de rejoindre son amie qui habitait la maisonnette voisine. Son amie possédait des provisions surettes. Chaque matin, Ana prenait le risque de sortir sans permission. Il ne fallait surtout pas que le grand homme, qui faisait la tournée des maisons, l’aperçoive.
En sortant, elle remarqua qu’elle avait perdu son porte-bonheur en forme d’étoile. Ana n’était jamais sortie sans lui, mais il n’était pas question qu’elle risque de retourner le chercher dans la maison. Elle marcha d’un pas rapide, mais discret. En arrivant à la maison voisine, elle se cacha derrière un grand tronc d’arbre. Puis, elle aperçut trois hommes amener de force les habitantes de la maison. Elle se demandait si les hommes étaient des policiers ou des voleurs. Elle suivit donc le groupe avec curiosité. Malheureusement, Ana était toujours aussi affamée. Elle n’avait pas trouvé de nourriture depuis la veille. Une larme salée coula sur sa joue. Elle l’essuya et se leva afin de rejoindre son amie.
Lorsqu’elle s’approcha du groupe de femmes, elle fit signe à son amie sans dire un mot, puisqu’il était strictement interdit de bavarder lors d’un déplacement. Soulagée d’avoir enfin trouvé de la compagnie, elles se dirigèrent vers le grand bâtiment. L’amie d’Ana lui sourit pour lui signifier qu’elle était de bonne humeur. Elle lui chuchota qu’elle allait enfin pouvoir prendre une douche et qu’elle se sentait en sécurité avec les filles de sa maison. Pour célébrer cet événement, elle sortit de ses poches une petite collation. Ana était très reconnaissante.
En arrivant devant l’immense porte du bâtiment, Ana et son amie se tinrent par la main. Elles entendirent un homme crier : « Lass sie rein ». Les deux fillettes rirent puisqu’elles ne comprenaient jamais un mot de ce que les gardes disaient. Elles entrèrent dans une grande pièce, puis aperçurent des vêtements par terre. Pourtant, il n’y avait personne dans la pièce. Elles s’avancèrent, puis la dernière chose qu’elles virent fut une affiche avec le mot « Auswitch » inscrit en grosses lettres.
Liza Martel, élève de 4e secondaire