Dans nos recettes ou sur nos crêpes, les produits de l’érable sont succulents. Souvent reconnus grâce à leur symbole en forme de feuille d’érable, leur goût doux et sucré est reconnu à travers le monde. Le Canada a même fait de cette feuille son drapeau officiel! Mais pour obtenir cette substance miraculeuse (selon moi), un grand travail doit être déployé. Gros plan… sur l’érable!
L’eau d’érable
Aussi appelé sève, ce liquide sucré est récolté à partir des arbres. À peu près en mars, l’arbre se réveille. Quand on le perce, l’eau d’érable coule! Ce processus s’appelle l’entaillage. Il est important de ne pas percer l’arbre trop tôt, car il pourrait être encore gelé, et donc ne pas nous donner la moindre goutte.
Ensuite, il faut aller récolter cette eau (si on utilise la technique des chaudières, voir au-dessous) à peu près tous les jours et l’emmener à la cabane. C’est très long, mais ça vaut le coup!
Tubulures ou chaudières?
Oui, je sais, j’entends déjà au loin les gens dire: « C’est quoi, une tubulure? Pourquoi tu parles de ça? » et je vous comprends, parce que je ne connaissais même pas la définition il y a quelques années. En fait, quand on veut récolter de la sève, il faut bien avoir un MOYEN de la récolter. Elle ne va pas directement apparaître dans la maison!
À notre cabane à sucre, par exemple, on utilise des chaudières. On met tout simplement un chalumeau, c’est-à-dire une petite pièce en forme de tuyau qui permet à la sève de s’écouler, et une chaudière devant l’arbre. L’eau d’érable tombe dans la chaudière, il ne nous reste qu’à la récolter!
Malgré cela, il y a aussi un autre moyen, avec des tubulures. Ceux-ci sont de trèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèès longs tuyaux que l’on accroche aux arbres avec un chalumeau (eh oui, encore les chalumeaux!) et qui vont directement jusqu’à la cabane à sucre. L’avantage avec les tubulures, c’est qu’on n’a pas à les réinstaller à chaque année!
Le sirop d’érable
Après avoir récolté l’eau, on la fait bouillir, bouillir, bouillir, pour évaporer l’eau de manière à ce qu’il ne nous reste que la partie sucrée. Bref, on continue à bouillir au-dessus des 100°C jusqu’à ce que l’on ait un sirop. Certaines personnes ajoutent des produits au sirop pour modifier le goût, la texture, etc. Mais c’est facultatif. Cette période où l’on chauffe la sève est probablement la plus longue de tout le processus.
Suite à cela, on a enfin notre sirop d’érable! Enfin, pas tout de suite, parce qu’il est extrêmement chaud, Il faut attendre qu’il refroidisse pour qu’il prenne sa forme sirupeuse et si délicieuse!
Vous pensez peut-être que ça finit comme ça? Mais non! On peut faire beaucoup d’autres produits avec ce sirop!
La tire d’érable
Si l’on fait chauffer le sirop à des températures encore plus élevées (environ 115°C), on obtient de la tire d’érable, que l’on peut étendre sur de la neige et manger froide sur un bâton, une fourchette, etc. Mais n’en prenez pas trop, c’est très sucré!
Le sucre d’érable
Il vous reste de la tire en trop? Il vous suffit de la mélanger avec une cuillère pendant longtemps, longtemps, longtemps, longtemps, longtemps, longtemps pour obtenir du sucre/beurre d’érable, que vous pouvez étaler sur vos toasts le matin!
Je sais qu’écrit comme cela, le processus de l’érable peut paraître très rapide, mais il peut durer plusieurs semaines en réalité. Surtout, je vous déconseille d’essayer de faire du sirop seul, sauf si vous avez des érables qui permettent la confection de sirop (pas toutes les espèces d’érables peuvent donner de la sève)… et du temps en masse! 🍁