Le propos écrit dans ce récit ne sont pas les opinions de l’auteur.
Tout ce que je veux, c’est rester seul. Je ne veux plus entendre parler d’elle. Elle a tant gâché ma vie! J’aurais dû écouter ma sœur. Il ne faut pas ressortir avec son ex. Si je l’ai quittée, c’est bien pour une raison. En sept mois, Érika n’a pas changé, c’est sûr. Je m’étonne à penser encore à elle alors que je veux tout oublier. Les bons et les mauvais souvenirs. Je me remets à pleurer. C’est pas croyable, ce que je peux être émotif! Je me regarde à travers la glace. Mes joues sont creuses, j’ai le teint d’un vampire et mes cernes sont aussi grosses que le fleuve Saint-Laurent. Je me mets à rire. C’est pathétique.
Une semaine avant:
Je me regarde une dernière fois avant de prendre mon sac pour me rendre à mon travail. Je ne peux pas me permettre une journée de retard. Je me dirige vers le cabinet et salue José, la secrétaire de mon supérieur. C’est pathétique. Comme s’ils pensaient que nous, les employés, n’avons pas remarqué qu’ils sortaient ensemble. Bientôt, elle va réaliser que mon boss n’est pas le prince charmant qu’elle recherche. Ce n’est qu’un salaud. Je me mets derrière mon bureau. Une énorme pile de dossiers traîne sur ma table. Je les prends un par un et commence à les retaper. C’est ça mon travail, retranscrire les textes et les nouvelles des journalistes de notre boîte, pour que par la suite, ils soient mis sur le site internet ou imprimer dans un journal. Je poursuis mon travail lorsque j’aperçois une ombre dans l’embrasure de la porte. Je relève la tête et remarque mon collègue qui me regarde.
-Tu viens manger? me dit Ambre, tout le monde t’attend en bas.
Manger avec la boîte est une spécialité des vendredis. Je prends mon sac et me dirige vers la grande cafétéria. Je prends mon repas tout frais payés par le boss et vais manger avec mes collègues. Bien entendu, Érika est là et parle avec Ambre. Elle tourne la tête et me fait un de ses sourires tandis que je lui lance un regard attendri. Elle se met à rire comme un folle. Je la regarde à moitié amusé et mes yeux marrons s’arrêtent sur le bracelet qu’elle porte sur son poignet. Je l’ai déjà vu quelque part, mais où? Ambre quitte la table pour aller aux toilettes. Quelques minutes après, c’est au tour de ma blonde d’y aller. Une envie pressante apparaît dans ma vessie. Je me mets à marcher tout droit vers les toilettes des hommes. Je pousse la porte et mon sourire disparaît.
-C’est quoi ce bordel? je crie.
Érika se détache de l’homme qu’elle était en train d’embrasser fougueusement. Ambre quant à lui, enlève ses mains du corps de ma blonde.
-C’est quoi ce bordel? je répète.
Tout devient clair. C’est de là que vient le bracelet d’Érika. Il appartient à Ambre. Ma blonde me trompe avec mon meilleur ami. Celui que je connais depuis 10 ans. C’est pathétique.