Absorbant, enivrant et prenant sont les mots qui me viennent en tête en pensant aux lectures que j’ai pu faire de ses livres. Les touches d’humour qu’elle a intégrées à ses histoires m’ont faire rire au point de me faire dévisager par autrui. Les moments déchirants des personnages m’ont permis de réfléchir. Grâce à elle, j’ai pu passer d’extraordinaires moments. Mais de qui parles-tu ? me demanderez-vous. Continuez à lire et vous allez le découvrir…
Après lui avoir rendu visite au Salon du Livre de Montréal, j’ai eu la chance de faire une entrevue avec nulle autre que Catherine Bourgault, auteure pour enfants, adolescents et adultes. Elle m’a permis de la découvrir autrement que par ses écrits, à travers les 23 questions que je lui ai posées. Elle s’est ouverte à moi avec beaucoup de générosité et je l’en remercie grandement. Alors, dans cet article, je vous partagerai toutes les petites choses que les lecteurs ne savent pas sur cette auteure remplie de talent et vous pourrez, vous aussi, apprendre à mieux la connaître.
Catherine Bourgault est née en 1981, à Saint-Pamphile dans le comté de l’Islet. C’est une auteure passionnée qui ne fait jamais les choses à moitié. Elle adore le silence et se fait plutôt discrète et solitaire. Mais lorsqu’elle écrit, elle éclôt comme un joli papillon et laisse voir aux gens sa magnifique personnalité.
Comment a-t-elle commencé à écrire? Eh bien, Catherine était jeune fille lorsqu’elle a commencé à écrire des histoires. Elle n’aimait pas la fin des livres qu’elle lisait, alors elle a décidé d’inventer des histoire qui lui plairaient. Plus jamais, elle n’a cessé d’écrire, car l’écriture, à travers ses personnages, lui permet de vivre toutes les vies qu’elle n’a pas eues. De plus, l’écriture lui permet de rêver et de faire rêver autrui.
Cette auteure à succès a écrit 37 livres soit 12 romans pour adultes, 4 romans de la série Club des Girls, 3 romans de la série Les potins de Charlotte Cantin, 8 romans de la série OMG, 7 numéros de la série de magazine 100% Ado et 3 romans de la série Les 5 souhaits de Rose. Elle m’a révélé qu’elle écrit souvent deux romans en même temps soit un pour adolescents et un pour adultes. Écrire un livre de la série OMG lui prend environ deux mois tandis qu’écrire un livre pour adultes lui prend cinq à six mois. Épatant!
Cette sympathique femme n’a jamais eu comme plan de devenir auteure un jour. Elle a étudié en langues et traduction et a complété un baccalauréat en Relations Industrielles à l’Université Laval. Elle n’a jamais travaillé dans le domaine de ses études. C’est après avoir fait lire une de ses histoires à une amie que la vie de l’auteure a changé. Son amie trouvait l’histoire trop exceptionnelle pour ne pas la publier. Catherine a donc cherché à comprendre le fonctionnement de la publication de romans et s’est lancée, prête à foncer. Après avoir passé quelques années à la maison avec ses fils, elle a publié son premier roman. Catherine Bourgault vit aujourd’hui de sa plume et est une femme épanouie.
Lorsque que je lui ai posé des questions sur son processus d’écriture, j’ai appris plusieurs informations. Premièrement, lorsque Catherine Bourgault écrit un roman, un cercle de lectrices cobayes lisent le manuscrit pour lui donner leurs impressions. Elle a donc un point de vue extérieur sur ses écrits. Ensuite, à la fin de l’écriture, sa maison d’édition fait un super travail éditorial. De plus, j’ai appris que, Catherine Bourgault, amoureuse de beaux héros et romantique finie, préfère écrire ses histoires à la main. Elle m’a dit qu’elle est plus concentrée lorsqu’elle n’est pas sur son ordinateur car elle n’est pas tentée d’aller répondre à un courriel ou de naviguer sur internet. Elle a même un petit cahier de notes pour chaque projet où elle y inscrit le nom de ses personnages, leurs descriptions physiques, ses idées et son plan d’écriture. Il lui arrive quand même d’écrire sur Word à l’ordinateur. Quelle organisation! J’ai aussi appris qu’elle a toujours un plan général de l’histoire en tête lorsqu’elle s’empare de son crayon. Souvent, elle fait un plan détaillé de cinq ou six chapitres à la fois. «Cela me permet d’être beaucoup plus efficace tout en me laissant la liberté de modifier mon plan avec les idées qui surviennent durant la rédaction », m’a confié Catherine Bourgault. J’ai d’ailleurs su qu’elle ne sait que rarement combien ses séries compteront de tomes, car c’est son éditeur qui fait ce choix. Étonnant non?
Pour Catherine Bourgault, commencer une histoire ou une série est rafraîchissant et amusant, car elle s’attachera à de nouveaux personnages. « C’est beaucoup de travail, m’a-t-elle confié, car il faut définir les personnages, bâtir l’univers et trouver l’intrigue, mais j’adore ça! »
Contrairement à certains auteur(e)s, cette étoile montante de la « Chick lit » n’a pas le syndrôme de la page blanche et même que c’est tout le contraire. Elle a trop d’idées pour les mettre dans un seul livre. Par contre, des fois, Catherine Bourgault trouve qu’il manque un petit quelque chose à son intrigue. Dans ces temps, elle discute avec son groupe de lectrices ou elle se change les idées en regardant la télévision ou en lisant car, parfois, un détail ou une phrase peut tout débloquer. Mais pour elle, avoir des idées est la partie facile de son métier. Ce que l’auteure d’OMG trouve le plus difficile, c’est de trouver les mots justes pour exprimer dans son écriture l’émotion qu’elle sent pour une scène ou un passage. Je trouve qu’elle excelle quand même très bien !
Ce que Catherine Bourgault espère accomplir en tant qu’auteure et, qui est un rêve pour elle, serait de voir ses ouvrages traduits dans plusieurs langues. On lui souhaite tous qu’elle y parvienne. Elle a tout en main pour réussir.
Pour la suite de l’entrevue, j’ai posé, à l’auteure concernée, quelques questions que je me posais. Tout d’abord, je me demandais si ses personnages l’habitent continuellement? Elle m’a répondu que oui, certaines scènes ou personnages l’habitent plus que d’autres mais qu’elle essaie de ne pas trop se laisser envahir. Sa famille l’aide à garder les pieds sur terre, car elle a souvent l’impression qu’elle pourrait croiser ses personnages dans la rue! Ensuite, je me demandais où était le lieu qui était le plus favorable à son imagination. Elles m’a répondu:
« Mon conjoint travaille sur la construction alors, il y a quelques années, je lui ai fait aménager un joli bureau dans une pièce. Après plusieurs essais, j’ai dû lui avouer : « Désolée, chéri, je ne suis pas inspirée dans cette pièce! » Oui, il a levé les yeux au ciel. J’ai donc acheté un petit bureau que j’ai mis dans une autre pièce à l’étage. Puis, un autre dans le salon… Finalement, je les change de place et de pièce régulièrement. Mes enfants sont un peu découragés : « Ah non, maman, tu changes pas encore ton bureau de place… » . Et malgré tous ces bureaux, je travaille la plupart du temps assise sur mon divan ou à la main dans mon bain! »
J’ai trouvé bien drôle toute cette histoire, mais il est vrai qu’il y a des pièces qui nous inspirent plus que d’autres lors de l’écriture. Moi, c’est ma chambre!
Je me demandais aussi comment elle fait pour choisir la personne à qui elle dédicace son roman. Elle m’a avoué qu’elle choisit en fonction du thème. Elle m’a donné l’exemple de son livre qui se déroule dans un camping. Elle l’a dédicacé à ses parents car ce sont eux qui l’ont initiée au camping. Sinon, elle choisit une personne à qui elle veut « faire un clin d’œil » selon ses mots.
Pour conclure ce bel entretien, je lui ai posé des questions plus personnelles. Voici les questions et ses réponses.
Y a-t-il une personne ou auteur(e) qui vous a inspirée ou influencée à écrire?
Dominique Demers a été une grande inspiration pour moi. J’ai lu et relu Marie-Tempête (qui était publié sous le titre Un hiver dans la tourmente à l’époque.) C’est la première série qui m’a touché le cœur et qui m’a appris comment faire ressentir les émotions aux lecteurs.
Quel est votre auteur(e) préféré(e) ? Et pourquoi?
Colleen Hoover! C’est une auteure de romance dont le style se rapproche beaucoup du mien. Elle a l’art de faire vivre des émotions intenses dans ses romans et, chaque fois, je ne peux plus m’arrêter de lire.
Quel est le sentiment que vous procure une rencontre avec vos lecteurs?
C’est toujours une bouffée de motivation. L’écriture est un métier bien solitaire. On passe des mois sur un roman en espérant qu’il plaira à nos lecteurs. Et lorsque les gens peuvent enfin le lire, je ne suis pas assise à côté d’eux pour voir leurs réactions. Est-ce qu’ils rient? Est-ce qu’ils pleurent? Ce n’est pas comme un humoriste qui capte les rires dans la salle. Ou un chanteur qui se fait applaudir à la fin d’une chanson. Alors, lorsque les gens se déplacent au Salon du livre pour me dire qu’ils aiment ce que je fais, ça me donne une belle tape dans le dos pour continuer!
Est-ce que les lecteurs vous abordent lorsqu’ils vous rencontrent en public (dans la rue, magasin)?
J’habite dans une toute petite ville, alors les gens savent qui je suis. Je signe parfois quelques livres quand je vais chercher les enfants à l’école. Je dirais qu’en général, les gens sont timides et ont peur de me déranger, mais ça me fait toujours plaisir de leur jaser s’ils viennent me voir.
À tous ceux et celles qui ont comme but ou rêve d’écrire des romans, quels conseils leur donneriez-vous?
Lire, lire et lire encore!
Ensuite, il n’y a pas de recette miracle, pour écrire, il faut s’asseoir et… écrire! Le faire sans se questionner si le texte est bon ou non. On écrit! Il sera toujours possible de peaufiner le choix des mots, les phrases et l’intrigue plus tard.
J’ai adoré faire cet interview et apprendre plusieurs aspects qui m’étaient inconnus du métier d’auteur. Merci infiniment à la sympathique et gentille Catherine Bourgault d’avoir participé à mon beau projet et d’avoir pris un précieux temps pour répondre à mes questions. J’espère que plusieurs de vos questionnements, chers lecteurs, se sont envolés. Lorsque le froid mordant de l’hiver sonnera à vos portes, peut-être penserez-vous à aller voir les ouvrages de cette spectaculaire femme !
Retrouvez Catherine Bourgault sur son site internet :
http://www.catherinebourgault.com/