Des histoires d’amitié, on en a tous. Des amis qui viennent, qui partent ou qui reviennent. Certaines vont perdurer tandis que d’autres vont malheureusement se briser, c’est ainsi depuis toujours… Je vais vous raconter l’histoire de mon père et de ses trois amis. Je trouve leur amitié inspirante et j’avais envie de vous en faire part en cette journée de l’amour.
Ces quatre amis se sont rencontrés au secondaire, ici-même au Collège St-Paul. Alex, Guillaume, Guy et Sébastien ont gardé contact malgré les années et la distance. Voici une brève description pour vous mettre en contexte concernant la personnalité de chacun:
Alexandre: aussi appelé ‘’Alex’’, il est le plus humoristique de la bande. Toujours présent pour faire rire les autres il met rapidement les gens en confiance et tu as un fou rire garanti avec lui!
Guillaume: Guillaume était davantage populaire avec les filles. Ce n’était pas rare que les élèves venaient le voir pour des conseils. Il est brave et légèrement téméraire sur certains points.
Guy: Guy a toujours été plus réservé. Il ne parle pas pour rien dire et préfère analyser plutôt que de se jeter tête première dans le danger. Il était très bon à l’école et ce n’était pas rare qu’il faisait les devoirs de ses amis.
Sébastien: Sébastien est mon père. Dans leur ‘’gang’’, il était (et est toujours) le cerveau. C’est de lui que viennent de nombreux plans plus incrédules les uns que les autres.
Les 4 amis fêtaient leurs 40 ans en 2019 ainsi que leur 28e anniversaire passé ensemble.
Ils jouaient tous au hockey et c’est ce qui a soudé leur amitié. Ils jouaient tous ensemble dans la même équipe. Suite à leur rencontre, les quatre amis ont commencé à se rencontrer pour jouer à des jeux vidéo ou à Donjon Dragon.
C’est en 1991 qu’Alex, Guy, Guillaume et Sébastien sont entrés au Collège. S’en est suivi une demie décennie remplie d’anecdotes variées. Par exemple, lorsqu’ils arrivaient en retard (assez fréquemment quand même…), ils disaient simplement qu’ils avaient été retenus par le train qui passait sur la voie ferrée. À noter que ça fonctionnait à chaque fois avec les profs et qu’ils ne posaient pas davantage de questions. Ensuite, il y a aussi des coups plus travaillés… Du moins si l’on veut ! Dans le temps où ils allaient au Collège, les locaux d’arts plastiques étaient au 2 étage. Lorsqu’un des membres du quatuor était en cours au 1er étage (français, anglais, maths…), les trois autres s’arrangeaient pour accrocher un message au bout d’une ‘’canne à pêche ” créée avec des cintres en métal. Leur but était de faire descendre leur construction par la fenêtre et faire parvenir le papier au local juste en bas où se situait le dernier membre de leur chère petite bande. Évidemment, on s’en doute, cela ne fonctionnait absolument pas et, malgré leurs nombreuses tentatives, c’était un véritable échec à chaque fois. Les professeurs interceptaient constamment le message. Ce n’est pas par manque de volonté des trois autres garçons qui, au local d’art, ne désiraient absolument pas lâcher leur prise. Quand, enfin, les professeurs pouvaient voir le message sur le papier, il y était généralement écrit quelque chose du genre: “Salut Alex! Ça va?’’.
J’ai mentionnée plus haut leur passion pour Donjon Dragon. Pour vous dire à quel point ils étaient et sont encore obsédés par ce jeu, 25 ans plus tard, Sébastien, mon père, a encore ses livres de jeux dans la bibliothèque du sous-sol. Il en a tellement qu’il doit en mettre dans ma chambre puisqu’il manque de place. Ce n’est par manque de volonté de ma part de vouloir les jeter! Mon père se justifie en disant que Donjon Dragon est revenu au Collège et que ses livres pourraient être bénéfiques pour des jeunes joueurs.
Sylvie est la mère de Sébastien et c’est chez elle que les quatre garçons ont passé tout leur secondaire. Lorsque je parlais avec ces amis de longue date, ils ont tous sans aucun doute mentionné leurs passages sur le toit de l’école. Ils se rappellent avoir passé du temps à attendre que quelqu’un arrive pour lui lancer des contenants d’eau glacée sur la tête. D’ailleurs, les parents de Sébastien ont dû réparer un trou dans le toit puisque la bande avait décidé de danser sur la maison et, à force de sauter, le bardeau avait commencé à se briser. Ils ont trouvé que ce serait une bonne idée d’arracher les matériaux qui composaient la toiture. Bravo les gars…
Encore aujourd’hui, des décennies plus tard, la bande se réunit chaque semaine pour prendre des nouvelles. Les gars se rencontrent généralement autour d’un pack de bières et de la piscine l’été ou devant la PS4/Xbox en jouant tout aussi compétitivement que lorsqu’ils avaient 13 ans.
Au bout du chemin, une vraie amitié dure toujours malgré les obstacles qu’elle doit affronter. En ce jour de Saint-Valentin, prenez soin des gens que vous aimez et soyez heureux!
Bonne Saint-Valentin!