Bonjour! Comment ça va aujourd’hui? Parfait. Alors aujourd’hui… bon premièrement, écrivez la date. Le… 22… avril… 2236. Bon. Alors aujourd’hui, on va voir le tournant du XXe au XXIe siècle. Alors à ce moment-là, il y avait un enjeu important. Quelqu’un pourrait me dire lequel?
– Le taux de suicide?
– La levée des anti-vaccins?
– L’épidémie de fentanyl?
– Non. Ce sont tous de graves problèmes, mais ce n’est pas celui dont je parlais. Il s’agit des changements climatiques. En effet, il y a environ 20 000 ans, le taux de dioxyde de carbone dans l’air a commencé à augmenter comme il le fait cycliquement à chaque cent mille ans environ. Cette fois-là, par contre, il a augmenté drastiquement. Ses variations habituelles passaient de 0,018% de l’air à 0,03%. En 1950, le CO2 avait augmenté à son 0,03% habituel, quand une augmentation soudaine de 0,01% frappa et poussa le taux de CO2 à 0,04%, un phénomène jamais observé auparavant. Un tiers de cette augmentation a eu lieu entre 2005 et 2020. Cela peut paraître anodin, mais les conséquences furent folles. Êtes vous capables d’en déduire la cause?
– L’augmentation de la température.
– Oui, en effet. Entre 1980 et 2010, la température moyenne terrestre augmenta de 1°C.
– L’élévation du niveau de l’eau.
– Belle déduction! Entre 1997 et 2016, le niveau des mers s’est élevé de 80 mm, un énorme changement.
– Quels ont été les impacts au quotidien? Au Canada, je veux dire.
– Eh bien, les plus hauts taux d’asthme ont vu le jour. Les sols, l’eau, les poissons et plus étaient contaminés par des produits chimiques. Les impacts étaient innombrables, et je n’en ai nommé que quelques-uns. Mais voyons voir, quelles étaient les causes, à votre avis?
– Les industries.
– Exactement. Assoiffées d’argent, les industries pétrolières continuaient leurs exploitations pour répondre à une grande demande. C’était ça aussi, le problème: la demande. Très peu de gens faisaient des efforts au quotidien.
– L’argent?
– Oui, dans deux sens. De grosses compagnies continuaient de produire des vêtements, des aliments, des électroménagers, tout cela sans réduire leur impact environnemental, car cela coûtait moins cher. Les gens continuaient d’acheter des produits polluants ou emballés dans du plastique à usage unique, car c’était plus économique.
– Pourquoi les industries ne fermaient-elles simplement pas?
– Elles devaient continuer de rouler sinon l’économie s’éteindrait.
– Il n’y eut pas de mesures mises en place?
– Il y en a eu, mais ce n’était clairement pas assez. Quelques régulations ont été créées, par chance, sinon l’impact aurait été encore pire. Le 12 décembre 2015, 196 dirigeants de pays se sont réunis à Paris pour signer un document historique nommé l’Accord de Paris et visant à réduire le réchauffement climatique planétaire à 2°C en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. Malheureusement, les États-Unis, une grand puissance mondiale, s’en sont retirés en 2017 après l’élection de Donald Trump, un célèbre climato-septique. Au quotidien, les gens se sont lentement mis à réduire leur consommation en général. Que cela corresponde à la viande rouge, les vêtements ou le plastique à usage unique, les gens faisaient de gros efforts. Une vague de manifestations pour le climat, lancées par Greta Thunberg, a éclaté à travers le monde. Les gens ont fini par réaliser que le changement climatique allait les achever s’ils n’agissaient pas bientôt.
– Et comment ça s’est passé, jusqu’à aujourd’hui?
– Bien ça, on verra au prochain cours!
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