Sports

Alicia Pineault, plus forte que jamais!

Pour la majorité d’entre nous, le sport occupe une certaine place dans notre vie. Que ce soit pour dépenser de l’énergie, exercer une passion ou encore tout simplement s’amuser, le sport est présent. Parfois, le sport peut devenir quelque chose de grand et d’inspirant… 
Il y a 16 ans, Alicia Pineault chaussait pour la première fois ses patins sans savoir qu’aujourd’hui elle serait sélectionnée pour représenter son pays au Championnat du Monde de Patinage Artistique. J’ai eu la chance de m’entretenir avec cette jeune athlète native de Varennes afin d’en apprendre plus sur son parcours qui risque d’en inspirer bien d’autres.
Premièrement, qui est-elle? Alicia est une patineuse qui pourrait très bien représenter le Canada lors des prochains Jeux Olympiques en 2022 dans la catégorie Dame – Simple. Depuis quelques années déjà, elle se construit une réputation en performant sur le circuit international. Encore récemment, au Championnat canadien cet hiver, elle s’est mérité la 4e place dans sa catégorie.
Je désirais faire un retour en arrière avec Alicia, pour voir comment elle a pu se rendre où elle est aujourd’hui. Elle m’a dit avoir commencé à patiner car, enfant, elle était très active et elle devait dépenser son énergie. Le patin était, au départ, un sport comme les autres qu’elle aimait pratiquer. Aujourd’hui, c’est bien plus que cela.
«Le patin, c’est ma passion, ça fait partie de mon mode de vie, de ma personnalité, de qui je suis. »
Alicia a débuté le sport-étude lorsqu’elle est entrée au secondaire. Elle m’a confié qu’au départ, cela ne faisait aucunement partie de ses plans mais que c’est en fait sa coach qui l’a poussée dans cette direction puisqu’elle voyait du potentiel. Suite à son entrée au secondaire et                                                                                   dans ce nouveau monde, Alicia a pris la décision de                                                                                 changer de coach pour le Centre Élite à Boucherville.
« Je désirais en apprendre plus, je voulais quelques chose de plus grand et l’équipe du Centre Élite était mieux placée pour m’entraîner. »
Alicia s’entraîne encore avec cette équipe aujourd’hui, son coach principal est Stephane Yvars. En ce qui concerne les compétitions, elle m’a dit avoir toujours participé à celles-ci depuis son jeune âge. Les événements sérieux ont débuté en 2013, lorsqu’elle faisait partie de la catégorie pré-novice et qu’elle a participé à sa première compétition nationale. Depuis, elle doit gérer énormément de stress vis à vis ses performances. Je lui ai donc demandé comment elle réussissait à garder le contrôle de ses émotions. 

« Premièrement, il faut accepter que le stress sera présent. Il ne faut pas essayer de se convaincre du contraire. Deuxièmement, je me dis que j’ai tout fait en entraînement pour réussir, que j’y ai mis les efforts. Je me suis assez préparée et donc il faut que je me fasse confiance. »
Elle a également ajouté que si jamais elle manquait des sauts, elle pourrait être déçue et avoir honte d’elle mais qu’elle n’en mourrait pas et que ça irait mieux la prochaine fois. 
« Le patin, c’est un bonus dans la vie. Lorsque je ne performe pas à la hauteur, je me dis qu’il y a des gens qui vivent des problèmes bien pires que les miens. Je ne minimise pas ma performance pour autant, car je désire réussir et j’aurais pu faire mieux mais ce n’est pas la fin du monde. Je suis bien encadrée, j’ai du soutien. »
Et puis, personne n’est parfait. Alicia avait quelques anecdotes à me raconter pour me prouver que cela ne va pas toujours comme on le prévoit. 
« Il y a la fois où je venais de changer la musique de mon programme et, lorsque je suis arrivée en compétition, je n’ai pas fourni la bonne. J’étais placée sur la glace, la musique débute et c’est à ce moment que je réalise mon erreur. Il a fallu courir dans l’aréna chercher la bonne. Sinon, il y avait la fois où j’ai oublié de me réveiller de ma sieste et que j’ai failli manquer ma compétition. »
Du 4 au 9 février dernier avaient lieu les championnats des 4 continents de patinage artistique à Séoul, en Corée du Sud et Alicia faisait partie des athlètes qui y participaient. Lors de son programme long, elle a battu son record personnel pour terminer en 10e position avec un meilleur score que les autres patineuses qui représentaient la Canada. Avec cette performance, on peut certainement croire qu’Alicia pourrait se tailler une place auprès de l’équipe Olympique dans 2 ans. Elle a également été sélectionnée pour participer au Championnat du Monde à Montréal qui devaient se dérouler du 16 au 22 mars, mais ils ont malheureusement été annulés à cause du virus qui se propage. Au moment de l’entrevue, la décision n’était pas encore prise. Je lui ai donc demandé quelle avait été sa réaction lorsqu’elle a appris qu’elle avait été sélectionnée. 
« J’étais satisfaite de moi-même, c’était l’un de mes objectifs. Au début, je l’ai appris via les médias sociaux et je me demandais si c’était bel et bien vrai.»
Parlant d’objectifs, Alicia souhaiterait augmenter la difficulté de ses programmes dans l’année à venir soit en combinant deux triples sauts. Elle aimerait également réussir son triple axel. Quant à sa plus grande difficulté, elle m’a avoué que gérer les commentaires n’était pas facile.
« Je suis fière de mon parcours et ceux qui me disent des propos désobligeants viennent vraiment m’affecter. Je tente de ne pas toujours m’en faire mais ce n’est pas si facile. »

 


Tous les sportifs savent que pour réussir quelque chose du calibre d’Alicia, il faut beaucoup d’heures de pratique et d’entraînement physique. 
« Je m’entraîne environ 25h par semaine, mais cela peut varier selon les semaines. Si j’y vais avec mon horaire typique, j’arrive à l’aréna vers 11h30 le matin et j’y suis jusqu’à 16h30. Je patine trois styles libres (session d’entraînement sur la glace) et je fais également de l’entraînement hors-glace. »
Alicia va également au gym 3 fois par semaine et elle aime se rajouter d’autres activités sportives amusantes qui ne font pas partie de son plan d’entraînement. 
Finalement, j’ai demandé à Alicia quel serait le meilleur conseil qu’elle pourrait donner à n’importe quel athlète qui aimerait pousser plus loin dans son sport. Sa réponse m’a bien plu car elle est entièrement vraie. 
« Souvent, ce n’est pas les plus talentueux qui réussissent mais bien les plus motivés. Le sport, ce n’est pas un sprint mais plutôt un marathon. La réussite ne se fera pas du jour au lendemain…et il faut rester positif avec soi-même.»
-Alicia Pineault
Je remercie énormément Alicia d’avoir pris le temps de répondre à mes questions. Elle est vraiment une personne inspirante dans le domaine sportif et je lui souhaite un énorme succès.