Justin Leyrolles-Bouchard, un jeune comédien inspirant !
À l’école primaire, j’ai côtoyé un grand nombre de personnes. J’en ai perdu de vue la majorité. Quelques-uns me restent en mémoire. Parmi eux, il y avait un jeune garçon. Il s’appelait Justin. Justin Leyrolles-Bouchard. Il avait un grand rêve. Un rêve qu’il a su réaliser.
Des entrevues, il y en a plusieurs. Des entrevues sur les malheurs et les bonheurs, sur les réussites ou les échecs, sur l’amour ou la famille, sur les derniers potins… Ce n’est pas le chemin que je désirais emprunter. Je voulais écrire un texte plus personnel, moins factuel. Je voulais écrire sur une personne dont le cheminement suscite mon intérêt et mon admiration. Mon but est de faire connaître quelqu’un qui m’a touchée par ses ambitions et son talent.
Le voici. Justin Leyrolles-Bouchard.
C’est un jeune comédien de quinze ans. J’ai fait mon primaire avec lui jusqu’à mes douze ans. Je ne le connaissais pas vraiment. De vue seulement. Mais, je savais qu’il aimait le théâtre et le jeu. Il disait qu’il voulait devenir comédien. C’était un bien grand rêve pour un jeune garçon. Puis, on est partis au secondaire. Des vies différentes et des écoles différentes. Puis un jour, paf ! J’ai « pogné de quoi » comme on dit, lorsque je l’ai vu en tête d’affiche pour le film « Pieds nus dans l’aube » d’après l’œuvre de Félix Leclerc. Il m’a fait réaliser quelque chose (bonjour cliché !): il faut croire en ses rêves. Tout le monde le dit, pas grand monde le fait. Lui, il l’a fait et à un très jeune âge. À onze ans , il passait des entrevues pour une agence de casting. À treize ans, il faisait son premier film. Pas banal! Ce sont des gens comme Justin que j’appelle « inspirants ». Deux ans après son premier film, je contacte Justin. Il me parle de sa passion, de sa job et les impacts du milieu sur sa perception des choses à présent.
Ce qui me frappe, au départ, c’est qu’il est une personne humble. C’est curieux de voir comment il se dépeint et comment il dépeint son travail. Quand il en parle, il me donne l’impression que jouer est aussi simple que manger une pomme. Que c’est normal de se retrouver sur le grand écran. Tandis que moi, petite fille de Boucherville, je vois ça comme une montagne. Comme le mont Olympe. Mais, ce qui, pour moi, m’apparaît un peu magique est pour lui une suite logique de son parcours.
Il a fait, à ce jour, deux films, dont un qui sortira le 22 novembre prochain du nom de « Les Barbares de la Malbaie », et plusieurs rôles dans des séries télévisées tel que L’Échappée et L’effet Secondaire, une série qui sortira en janvier 2020.
Ses projets cinématographiques lui demandent d’être professionnel et d’évoluer avec des adultes. À notre âge, on n’est pas à la recherche de notre identité ? Comment concilier son adolescence avec cet univers artistique ? Justin m’a dit avoir grandi en vivant dans la peau d’autrui. Il est encore à la recherche de son identité mais il arrive à incarner la vie d’un autre. Justin est persuadé que c’est sa plus grande faiblesse puisqu’il subit encore les effets d’une « adolescence interminable ». Il dit qu’incarner, par exemple, un sourd dans L’Échappée l’a fait réfléchir puisque que le personnage ne voyait pas la vie de la même façon que lui. Cette réalité était très différente de la sienne.
Choisir de jouer, c’est se mettre émotionnellement à risque. Et parfois, ta vie peut en être bouleversée.: « Tsé, des fois, interpréter des rôles ça te donne une claque dans yeule pis ça te dit que la vie, c’est pas toujours facile ! ». Ça fait réfléchir…
Justin Leyrolles-Bouchard a lui aussi des modèles. Sa mère, par exemple, qui travaille en doublage. C’est grâce à elle s’il a découvert l’arrière scène du métier. La fierté de sa mère et celle de son père le pousse à continuer et à croire en lui, même s’il doute plus qu’autre chose lorsqu’il interprète un personnage. Il trouve facile de se trouver mauvais. Ses parents l’épaulent dans ses passes dures.
Justin sait faire sa place dans ce monde d’artistes. Il est perfectionniste et travaille fort. Après chaque projet, il regarde son travail pour trouver ses faiblesses et les corriger. Il semble être bien discipliné notre artiste ! Comme dans l’apprentissage de ses textes. De nombreuses lectures et plusieurs italiennes (une technique d’apprentissage de textes qui consiste à réciter un texte le plus rapidement possible sans émotions).
Devenir comédien a fait prendre un tournant, à sa vie. Sa vision des relations et de l’amitié a changé. Il a créé plusieurs amitiés solides avec des gens de tous âges sur les plateaux. Ça l’a fait mûrir. Il essaie quand même de faire la distinction entre ses amis de la vie de tous les jours et ses amis de tournages. Aussi, il se méfie davantage des intentions des gens qu’auparavant. Il dit que c’est parfois difficile de savoir si les gens l’approchent pour des raisons sincères. « Il faut juste rester vigilant », a dit Justin.
Des entrevues, il y en a plusieurs. Des façons de raconter, il y en a encore plus. Quand j’ai vu Justin sur la fameuse affiche, ça m’a fait croire que ça pourrait être moi. Pas d’être une actrice 😉 . Moi qui peut réaliser un rêve. D’amener ma vie là où je voudrais qu’elle aille. Tout le monde le dit, pas grand monde le fait. Il a cru en lui. À moi de croire en moi.
Et maintenant ? Où est Justin ?
Eh bien, il sera au cinéma le 22 novembre prochain dans le film « Les Barbares de La Malbaie ». Avec un grand sentiment de privilège, Justin Leyrolles-Bouchard incarnera le rôle de Jean-Philippe, un jeune avec un grand rêve. Ça me rappelle quelqu’un ! J’ai entendu dire que Justin aurait bien ri avec son partenaire humoriste Philippe-Audrey Larrue-St-Jacques. J’attends avec impatience de voir cette belle complicité à l’écran !
Finalement, je souhaite à Justin de continuer de rêver puisqu’il arrive à déplacer des montagnes. Un grand talent mérite d’être dévoilé, ne l’oublions jamais…
Bande-annonce du film « Les Barbares de La Malbaie »:
https://www.cinoche.com/films/les-barbares-de-la-malbaie/bandes-annonces
Bande-annonce du film « Pieds nus dans l’aube »:
Raphaëlle Mandeville